Initiatives Plurielles

Justice et société

I - Police, gendarmerie, justice : Qui assure notre sécurité ?

Ces trois institutions, aux termes du Code de la Sécurité Intérieure notamment, sont les acteurs-clés de la lutte contre la délinquance, essentielle à notre sécurité publique.

Avant même de tenter de répondre aux critiques bien légitimes quant à leur efficacité, nourries par le puissant sentiment d’insécurité que ressentent nos concitoyens, il est important de cerner leurs compétences respectives.

Nos lois et règlements définissent -ils suffisamment le périmètre de leur domaine propre d’intervention ?

 Permettent-elles une complémentarité concrète et efficiente dans la lutte contre le crime, de l’élucidation des affaires au procès pénal ? Existe-t-il une « guerre des polices » à l’instar de la « guerre des gangs » ? Le recours aux nouvelles technologies de pointe, outil formidable notamment en matière d’identification permet-il une efficacité redoublée, et celle-ci demeure-t-elle, comme le prévoit la loi, sous le contrôle du juge ?

Telles sont quelques-unes des questions qui seront abordées lors de cet atelier par deux professionnels, une magistrate et un policier qui tenteront d’y répondre en s’inspirant de leurs expériences professionnelles respectives.

II - Face aux violences dont les femmes sont les principales victimes, que fait la justice ?

Au cœur des évolutions brûlantes de la société, objet de débats parfois délibérément tonitruants à l’image de MeeToo, et de réactions tout aussi excessives, la problématique des violences et agressions sexuelles subies notamment par les femmes émerge d’un long silence et envahit l’espace public. Au-delà du sensationnel relayé parfois sans nuance par les médias, quels sont les repères sur lesquels s’appuyer pour appréhender cette réalité complexe et douloureuse ?

Quelles sont aujourd’hui, en 2023, face au crime comme face aux tout nouvellement créées « violences sexistes » les réponses apportées par nos institutions ?

La justice est en première ligne, focalisant les espoirs des victimes trop longtemps négligées, à la fois décriée par les mouvements féministes déçus par sa lenteur et par un sentiment d’impunité des agresseurs, que par les auteurs présumés – bien souvent des hommes, qui s’estiment trop souvent mis en cause.

La création, au cœur de l’actualité, de juridictions spécialisées, permettra-t-elle à la justice des réponses rapides et adaptées, conformes toutefois au principe intangible de la présomption d’innocence ?

Intervenante : Élisabeth CHAUVET – Magistrate honoraire – Ex-Juge des enfants et Juge des Libertés et de la Détention

Durée du cycle : 2 conférences participatives de 2h à La Gerbe